Plus de liberté, plus de temps, et même plus d’argent, la vie de freelance fait rêver ! Mais devenir indépendant apporte aussi son lot de contraintes. Certaines sont choisies et assumées, alors que d’autres sont plutôt subies et même parfois difficiles à vivre. Même si j’adore le freelancing, je conçois aussi que ce n’est pas forcément adapté à tout monde. Peut-être même que ce n’est pas fait pour toi. Ou au contraire que c’est le seul mode de vie qui te correspond. Pour le savoir, mieux vaut tester. Mais avant de quitter le salariat pour te lancer dans un business qui te passionne, je te conseille de te renseigner sur tous les avantages et inconvénients de la vie de freelance. Ça tombe bien, je te partage mon retour d’expérience en toute transparence.
Même si t’es une quiche en anglais, tu sais sans doute que free, ça veut dire libre. Alors en tant que freelance, tu gagnes d’office en liberté. Et oui, t’as plus à suivre les règles imposées par ton contrat de travail. Maintenant, tu décides de ton emploi du temps, de ton mode d’organisation, de tes missions et de tes clients. Donc si t’es pas du matin, tu peux faire des grasses mat’ et commencer à 15 heures. Ou au contraire, commencer à 6 heures, si t’es plus productif aux aurores.
En choisissant ton rythme de travail, tu peux aussi adapter ta vie professionnelle à ta vie personnelle. Que ce soit pour passer plus de temps avec tes enfants, t’adonner à certaines activités ou encore pour poser tes vacances comme bon te semble.
Après la liberté temporelle, il y a aussi la liberté géographique. À moins d’avoir des clients qui exigent ta présence physique, tu peux travailler n’importe où : ton studio madrilène, une maison dans la Sierra Nevada, un café cosy à Barcelone ou un espace de coworking aux Canaries. Et puis, tu peux aussi changer ton lieu de vie selon tes envies #digitalnomad.
À l’origine, c’est d’ailleurs pour cette vision de la vie de freelance que je me suis lancée dans la rédaction web. Je voulais voyager partout dans le monde, tout en travaillant. Finalement, je me suis rendu compte que j’aimais bien avoir mon chez moi et mes petites routines. Mais quand j’ai envie de voyager, je peux le faire sans avoir à demander la permission à qui que ce soit.
Si la vie de freelance, c’est être libre, il faut quand même générer un revenu à la fin du mois. Alors si tu travailles seulement quelques heures par semaine, tu risques de manger des pâtes très régulièrement. En tout cas au début ! Car être travailleur indépendant, ça veut aussi dire trouver des clients, gérer tout l’administratif et réaliser tes missions. Et ça, ça prend du temps. Pour assurer toutes ces tâches, tu devras développer une véritable discipline. Peu importe ton organisation, tu dois trouver la motivation nécessaire pour te lever chaque jour. Et ce, même si tu n’as personne derrière ton dos.
Au début, tu auras sans doute du mal à trouver tes marques. Et petit à petit, tu arriveras à trouver ton rythme de travail. Pour ça, je te conseille de tester différentes méthodes et outils de productivité.
En plus de la liberté temporelle et géographique, t’es aussi libre de fixer ton salaire en tant qu’auto-entrepreneur. Contrairement à un salarié, ta rémunération n’est pas fixe. Elle peut évoluer selon le nombre d’heures travaillées ou encore le TJM que tu fixes. Donc si t’as envie de gagner 500 € de plus par mois, tu peux travailler plus et/ou augmenter ton tarif journalier. Je dis 500 €, mais en réalité, il n’y a pas forcément de limite, sauf celle que tu décides pour mener la vie de freelance que tu désires.
💡 Si t’es micro-entrepreneur, il y a certains seuils à ne pas dépasser. Si tu les franchis, tu peux toujours changer de statut juridique en France (notamment EURL ou SASU) ou devenir autónomo en Espagne.
Des revenus exponentiels en indépendant, c’est possible. Mais l’inverse est aussi vrai. Si tu n’as pas de clients, pas de vente, tu n’auras aucune rentrée d’argent. Et même si tu as quelques missions, elles ne sont pas forcément stables. Des périodes creuses, des clients qui te lâchent, des prospects qui jouent les ghosts, … les fluctuations financières font aussi partie de la vie de freelance. Il faut simplement apprendre à vivre avec. Pour ça, le plus important, c’est déjà de te constituer une épargne de précaution.
En plus de cette instabilité financière, il y a aussi la protection sociale des auto-entrepreneurs / autónomos qui laissent à désirer. Et oui, si tu as décidé de te lancer dans la voie de l’indépendance, ne compte pas trop sur le chômage, l’assurance maladie, la retraite ou les congés maternité. Ils existent (sauf pour le chômage), mais ils dépendent en grande partie de ton niveau de revenus. Pour les limiter, tu peux aussi souscrire à des assurances. Mais ça a un coût supplémentaire qu’il faudra intégrer dans tes dépenses professionnelles.
Le vrai avantage de la vie de freelance, c’est bien l’absence de patron. T’as plus personne pour te dire de commencer à telle ou telle heure, de t’organiser de telle manière, de réaliser telles missions, etc. Maintenant, c’est toi le boss !
En plus de devenir ton propre patron, tu dis aussi au revoir aux collègues un peu lourdauds que t’es obligé de croiser tous les jours. Désormais, tu choisis avec qui tu as envie de travailler ou pas.
En te débarrassant de ton patron et de tes collègues envahissants, tu renonces aussi aux collègues ultra sympas avec qui tu buvais des bières après le boulot. Bien souvent, le freelance travaille seul. Et cette solitude peut parfois peser.
Mais si la solitude fait pleinement partie de la vie de freelance, ça n’a pas à être une fatalité. Tu peux rencontrer d’autres travailleurs indépendants comme toi. Par exemple, sur les réseaux sociaux, comme LinkedIn, dans les espaces de coworking, en rejoignant un collectif, en participant à des afterworks, en organisant des afterworks, etc.
En plus de travailler en solo, tu peux aussi te sentir seul auprès de ton entourage. D’autant plus si ce sont tous des salariés. Ils ne comprendront pas forcément tes problématiques. Alors là encore, essaye de te rapprocher d’autres travailleurs non salariés qui traversent les mêmes difficultés que toi. Et qui sait, tu pourras développer de nouvelles amitiés.
Si t’es lancé dans le freelancing, c’est sans doute parce que tu as une passion. Ou du moins, une activité qui t’intéresse suffisamment pour être prêt à offrir tes services à des tiers.
Et là, c’est tout un éventail de possibilités qui s’offrent à toi :
C’est toi qui décides les missions sur lesquelles tu travailles. En choisissant le mode de vie de freelance qui te correspond, “tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie“.
Vivre de sa passion, c’est bien, mais tu risques aussi de t’y perdre. Et oui, quand on est freelance, il est plus difficile de fixer une frontière entre vie professionnelle et personnelle. Contrairement aux salariés, ta journée de travail ne s’arrête pas quand tu as quitté l’entreprise. Désormais, tu as plus de responsabilités. Car ton niveau de revenus dépend de toutes les décisions que tu prends chaque jour : trouver de nouveaux clients, envoyer un devis, améliorer ton offre, etc. Bien souvent, même si tu éteins ton ordinateur, ton cerveau continue de tourner en boucle. Ce qui peut peser sur ta santé mentale.
👉 Mon conseil : pour éviter le burn out, penses à t’accorder des pauses dans ta vie de freelance. Au moins une fois par semaine, débranche complètement du travail. Fais la fête avec des amis, pars en randonnée, joue à des jeux de société avec ta famille, accorde-toi un spa, etc.
La vie de freelance, c’est découvrir chaque jour de nouvelles compétences en plus de ton cœur de métier.
Notamment parce qu’il faut te faire connaître. Pour ça, tu devras créer du contenu sur les réseaux sociaux, rédiger des emails de prospection, développer ton image de marque, créer un site internet, présenter ton offre, etc. Selon tes aspirations, tu n’es pas obligé de tout faire. Mais il te faudra au moins maîtriser les bases du marketing et des relations commerciales pour décrocher de nouvelles missions.
Si la prospection est indispensable dans la vie des freelances (quel que soit le secteur d’activité), c’est aussi l’une des tâches les plus haïes par les freelances. Alors oui, tu devras réaliser pas mal d’activités que tu n’affectionnes pas particulièrement pour décrocher des missions. Le pire, c’est que tu ne seras même pas payé pour ça. Mais qui sait, avec le temps tu pourras peut-être aimer ça.
En plus de ces nouvelles compétences commerciales, il y a aussi toute la gestion administrative. Et ça, peu de freelances apprécient.
Pour le coup, j’ai pas trouvé d’avantages à la gestion administrative et comptable. Mais, voici un petit résumé des obligations qui t’attendent dans ta vie de freelance, qui plus est expatrié en Espagne.
Même s’il y a pas mal d’inconvénients (plus ou moins connus), la vie de freelance en vaut largement le coup. Alors si t’as vraiment envie d’exercer ton activité professionnelle à ton compte, lance-toi !