Tu rêves de créer ton entreprise en Espagne ? Avant de profiter du soleil entre deux missions, il te faudra jongler avec l’administration espagnole. Choix de la structure juridique, NIE, numéro de Sécurité sociale, compte bancaire, demande d’immatriculation,… Un vrai parcours du combattant si on ne sait pas par où commencer ! Pas de panique, je t’explique tout ça point par point. Que tu choisisses le statut d’autónomo ou l’ouverture d’une société, tu trouveras toutes les étapes à suivre pour lancer ton activité dans les règles de l’art.
Alors, tu te lances dans l’aventure entrepreneuriale en Espagne ? Premier challenge : choisir ta forme juridique. Voici les trois options principales selon tes ambitions.
C’est un peu l’équivalent du micro-entrepreneur français ! Pas besoin de sortir ton PEL pour démarrer : zéro capital minimum requis. J’adore ce statut pour sa simplicité : tu peux commencer à facturer dès que tu es inscrit. Si tu es prof de français, graphiste ou consultant SEO comme moi, c’est l’option à privilégier.
Niveau formalités de création, tu peux t’immatriculer en toute autonomie ou avec un gestor (l’expert-comptable espagnol). Je t’avoue que j’ai préféré me faire accompagner, car je trouve les démarches administratives espagnoles un peu plus compliquées qu’en France. Mais c’est toi qui vois.
C’est notre SARL française (société à responsabilité limitée). Ici, ta responsabilité est limitée à ton apport. En clair, ton patrimoine personnel est protégé si ta boîte traverse des turbulences. C’est le choix idéal si tu vises une petite ou moyenne entreprise, genre un cabinet d’ostéo, un salon de coiffure, …
En soi, même si t’es freelance en solo, tu peux créer une sociedad limitada. D’autant plus que depuis une loi du 28 septembre 2022, le montant minimum du capital social est passé de 3 000 € à 1 €. Autrement dit, c’est accessible à tout le monde.
Cela dit, niveau démarche d’immatriculation, c’est un peu plus complexe. On parle d’ouvrir une société en Espagne. Ce qui implique la rédaction des statuts, l’inscription au registre des sociétés, la demande de CIF, … Bref, des formalités administratives qui sont assez lourdes pour un solo business.
Attention, là on parle du statut des grands ! Il te faudra 60 000€ de capital social minimum – autant dire que ça refroidit. Mais si tu rêves de créer une société en Espagne avec un chiffre d’affaires à 7 chiffres, c’est une excellente option.
Mon conseil ? Si tu débutes solo dans une activité de service, fonce sur l’autónomo. Si tu as un projet plus structuré ou que tu veux protéger ton patrimoine personnel, la SL sera ton meilleur allié. La SA, garde-la pour plus tard, quand tu seras le nouveau Richard Branson espagnol !
Avant de te lancer dans la grande aventure entrepreneuriale en Espagne, il y a quelques étapes administratives incontournables. Je te raconte tout ça, pour t’éviter les galères que de nombreux freelances rencontrent.
Que tu souhaites trouver un taf ou démarrer une entreprise en Espagne, le premier réflexe à avoir, c’est d’obtenir ton NIE (Número de Identidad de Extranjero). C’est LE document indispensable qui te suivra partout dans ta vie espagnole. Imagine-le comme ta carte d’identité et ton numéro fiscal. Tout ça en un ! Sans lui, la création d’une société (même en autónomo) est tout simplement impossible.
Attention, il existe deux versions du NIE : un temporaire (sur papier blanc) et un permanent (la fameuse carte verte). Pour l’ouverture de ta société, c’est la version permanente qu’il te faut.
Si tu galères, n’hésite pas à demander à d’autres freelances qui sont aussi passés par là. Tu n’est pas seul(e) face au NIE.
Ce numéro t’ouvre les portes du système administratif espagnol : tu pourras créer ta société, payer tes impôts et profiter du système de santé.
Pour l’obtenir, tu as deux options : en ligne via le site de la Sécurité sociale espagnole ou en personne dans un bureau de la Tesorería. Tu devras simplement présenter ton NIE, une pièce d’identité et quelques documents administratifs.
Une fois ce numéro en poche, tu seras paré pour débuter ton activité sereinement.
Comme pour le NIE, n’attends pas pour faire cette démarche, car elle est obligatoire avant de commencer à travailler en tant qu’indépendant.
Pas d’IBAN espagnol, pas de revenus perçus, pas de création de société en Espagne. C’est aussi simple que ça ! Mais pas de panique, l’ouverture d’un compte est rapide une fois que tu as ton NIE et ton numéro de Sécurité sociale en main.
En plus de ces documents, tu devras aussi fournir ta pièce d’identité, un justificatif de domicile et une preuve de ton activité professionnelle (pas à tous les coûts). Tu peux commencer les démarches en ligne ou te rendre directement dans une banque. Si tu choisis cette seconde option, pas besoin de prendre rendez-vous, mais arme-toi de patience. La queue est souvent longue.
Si tu optes pour la SA, rappelle-toi que tu dois verser un capital social minimum de 60 000 €. Et justement, le versement s’effectue sur ce compte en banque, sans quoi tu n’auras pas l’attestation ouvrant droit à la création d’une société anonyme espagnole. D’où l’importance de le créer rapidement. Tu pourras ensuite utiliser cette somme pour les opérations de l’entreprise.
Imagine un passeport numérique qui te donne accès à toute l’administration espagnole depuis ton canapé ! Le certificat digital, c’est exactement ça. Une fois installé sur ton ordinateur ou ton smartphone, tu peux faire tes démarches administratives en ligne : déclarer tes impôts, gérer ta Sécurité sociale ou créer ton entreprise en Espagne. Si tu passes par un gestor, t’en auras absolument besoin, car il lui servira à accomplir certaines formalités à ta place. C’est un vrai gain de temps : plus besoin de faire la queue dans les administrations ! Ce document virtuel prouve ton identité en ligne et te donne le pouvoir de signer des documents officiels numériquement.
Tes clients sont français, belges ou suisses ? Le numéro de TVA intracommunautaire est la clé pour facturer en Europe. Ce numéro d’identification fiscale te donne la possibilité de faire du business avec d’autres pays européens et même d’être exonéré de TVA pour certaines prestations.
Attention, pour l’obtenir, l’administration fiscale espagnole va te demander de prouver que tu travailles réellement depuis l’Espagne. Par principe, il te faut une présence physique, comme un local professionnel afin de prouver ta domiciliation. Mais pas toujours. Perso, mon padrón a suffi pour l’obtenir.
Tu veux franchir le pas et créer ta société en Espagne ? Voici un guide pas à pas des démarches à suivre. La procédure demande de la patience et de la rigueur, mais elle est tout à fait réalisable avec les bons documents.
Pour toutes ces démarches, tu n’auras pas le choix. Il te faudra absolument un gestor pour t’accompagner à chacune de ces étapes.
L’équivalent de l’auto-entrepreneur français te donne accès au marché espagnol en toute légalité. Voici les étapes spécifiques à suivre pour ouvrir ton entreprise individuelle en Espagne :
Prêt à te lancer dans l’aventure entrepreneuriale made in Spain ?
Ton projet de création d’entreprise doit partir de toi ! C’est vrai que le tourisme cartonne en Espagne, mais est-ce que ça te fait kiffer d’être au contact de touristes tout au long de l’année ? Si la réponse est non, change de voie et lance-toi dans une activité qui te plaît ; marketing, photographie, finance, bien-être, coaching, … Je connais des freelances francophones en Espagne dans tous les secteurs d’activité. Alors à toi de jouer
Tout dépend du type de société que tu souhaites lancer. Perso, ça m’a coûté moins de 100 € en tant qu’autónomo. Mais si tu veux lancer une SA direct, il va falloir prévoir plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Pas plus qu’en France! Les démarches administratives sont différentes, la barrière de la langue peut constituer un frein. Mais si tu peux le faire dans ton pays d’origine, tu peux le faire sur la péninsule. Après, il faudra encore faire ton étude de marché, ton business plan, trouver des clients, …. Et là, c’est une autre paire de manches.