Comment se lancer dans l'entrepreneuriat ?

Devenir entrepreneur, c’est un peu comme préparer un grand voyage. Tu as l’excitation de la nouveauté, l’envie de liberté… mais aussi une bonne dose de doutes et de questions. Par où commencer ? Quelles étapes suivre pour éviter de te perdre en route ? Et surtout, comment poser des bases solides pour que ton projet ne s’essouffle pas après quelques mois ? Il n’y a pas de recette magique. Tout début d’activité entrepreneuriale demande méthode et clarté. De l’idée au choix du statut juridique, en passant par la définition de l’offre ou la rédaction du business, je t’explique comment te lancer dans l’entrepreneuriat, étape par étape. 

1 - Réfléchir à son projet de création d’entreprise

Tu veux te lancer dans l’entrepreneuriat, mais tu ne sais pas exactement dans quoi ? Pas de panique, c’est le cas de beaucoup de futurs indépendants. La première étape, c’est de trouver une idée qui te motive vraiment. Pas une idée à la mode juste pour “faire comme les autres”, mais un projet qui te ressemble et que tu auras envie de développer sur la durée.

Trouver ton idée grâce à l’Ikigai

Si tu es en panne d’inspiration, essaye l’Ikigai. Ce concept japonais aide à trouver ce qui donne du sens à ta vie en croisant quatre éléments : 

  • Ce que tu aimes faire, 
  • Ce dans quoi tu es bon, 
  • Ce dont le monde a besoin,
  • Ce pour quoi on peut te payer. 

Quand ces cercles se superposent, tu tiens ton “pourquoi” — la base d’un projet qui ne s’essouffle pas au bout de quelques mois.

Tester la faisabilité de ton projet

Une idée, c’est bien. Une idée rentable, c’est mieux. Personne n’a envie de passer ses journées à travailler pour finir par manger des pâtes au beurre tous les soirs. Alors avant de te lancer, élabore un plan de faisabilité :

  • Fixe des objectifs clairs (par exemple, atteindre X € de chiffre d’affaires en X mois),
  • Liste les obstacles : concurrence, tarifs du marché, contraintes réglementaires…,
  • Repère les opportunités qui pourraient accélérer ta réussite,
  • Imagine plusieurs scénarios de succès, mais aussi un plan B en cas de coup dur.

Réfléchir à ton projet de création d’entreprise, c’est poser des bases solides pour te débuter dans l’entrepreneuriat avec confiance et clarté.

2 - Développer ses compétences pour devenir un entrepreneur à succès

Connaître ton métier, c’est la première étape. Mais la plus importante, c’est de savoir le vendre. Si tu veux te lancer dans l’entrepreneuriat et réussir, tu devras travailler sur deux fronts. 

Les compétences métier

Tu te lances dans le coaching, la naturopathie, le développement web ou toute autre activité nouvelle pour toi ? Alors commence par acquérir les bases solides de ton domaine. Formations spécialisées, certifications, stages… c’est ton savoir-faire qui va te permettre de délivrer un service ou un produit de qualité.

Les compétences business

Beaucoup d’indépendants échouent, non pas parce qu’ils sont mauvais dans leur métier, mais parce qu’ils n’ont pas la posture d’entrepreneur. Être ton propre patron, c’est aussi savoir fixer tes tarifs, négocier, communiquer, t’organiser, développer ton leadership… Bref, passer du rôle de salarié expert à celui de chef d’orchestre de ton activité.

Pour ça, commence par te former auprès d’organismes spécialisés, comme la Camára des Comercio de España (c’est un peu comme notre CCI française). Et sinon, tu as aussi la formation Livementor qui couvre un large spectre de compétences pour commencer. C’est celle que je suis suivie avec au programme : des cours, un mentor, l’accès à une communauté et des webinaires toutes les semaines. Une vraie pépite. 

En plus des formations, entoure-toi pour avancer plus vite. Rejoins des réseaux d’entrepreneurs, trouve un mentor, intègre une couveuse d’entreprise, … Quelle que soit la forme, n’hésite pas à assumer ta casquette d’entrepreneur débutant. Pose des questions, demande conseil à ceux qui sont déjà passés par là, … Ça t’évitera bien des galères. 

Et surtout, garde cette règle en tête : on n’arrête jamais d’apprendre. Podcasts, TEDx, échanges entre pairs… chaque jour est une opportunité pour progresser.

3 - Définir son offre

Tu as les compétences, ton idée d’entreprise tient la route… il est temps de passer à la vitesse supérieure et de définir ton offre. L’objectif ? Éviter de te lancer dans l’entrepreneuriat à l’aveugle.

  • Précise ta zone géographique : veux-tu travailler uniquement avec des clients locaux, dans toute l’Espagne, ou à l’international ? Cette décision influencera ton mode de prospection, ta communication et même tes tarifs.
  • Détermine la qualité de tes produits ou services : veux-tu miser sur le haut de gamme, ou plutôt sur un rapport qualité-prix compétitif ? Ce positionnement doit être clair dès le départ.
  • Réfléchis à tes pratiques commerciales : méthodes de vente, modalités de paiement, service après-vente… autant d’éléments qui façonnent la relation avec tes clients.
  • Définis l’identité de ton entreprise : ton logo, tes couleurs, ton ton de communication… tout doit refléter la personnalité de ta marque. 
  • Définis ta cible : à qui veux-tu t’adresser et comment comptes-tu répondre à ses besoins ?

Plus ton offre est précise, plus il sera facile pour toi d’attirer les bons clients et de développer ton activité dans la bonne direction.

4 - Tester son offre avant de se lancer dans l’entrepreneuriat

Dans ta tête, ton offre est parfaite. Mais est-ce que ta cible va l’aimer autant que toi ? Impossible de le savoir tant que tu ne l’as pas confrontée au marché. Tester, c’est la seule façon de valider ton idée avant d’investir trop de temps et d’argent.

L’objectif, c’est de trouver ton product market fit — le point où ton produit ou ton service rencontre une vraie demande. Pour ça, pas besoin d’attendre la version “ultime” de ton offre. Lance un minimum viable product (MVP) : une version simple qui répond déjà à un besoin réel. Tu pourras ensuite l’améliorer en fonction des retours clients.

Pour tester, plusieurs options s’offrent à toi :

  • Proposer une version bêta à un petit groupe de clients ciblés
  • Organiser un atelier ou un événement pour recueillir des feedbacks.
  • Faire une campagne de préventes pour mesurer l’intérêt réel.
  • Publier ton offre sur un réseau professionnel ou une plateforme freelance pour voir si elle attire des demandes.

Et rappelle-toi : on parle de “product”, mais c’est valable aussi pour un service. Tester, c’est avancer avec des données concrètes plutôt qu’avec de simples suppositions. 

5 - Rédiger un business plan pour obtenir des financements

Le business plan n’est pas obligatoire pour se lancer dans l’entrepreneuriat… sauf si tu as besoin d’un financement externe. Dans ce cas, c’est un passage incontournable. Tes futurs investisseurs voudront comprendre ta vision, ta stratégie et tes prévisions financières avant de sortir le chéquier.

Avant même de chercher un financement, commence par déterminer le budget exact dont tu as besoin. Tu seras ainsi en mesure de convaincre en présentant une vision claire et structurée de ton projet.

Mais concrètement, à quoi ça ressemble un business plan. Ce document comprend :

  • Un pitch de présentation du projet, 
  • Une description détaillée de ton produit ou service, 
  • Ton business model, ou stratégie commerciale, 
  • Le résumé de ton étude de marché, 
  • La synthèse de ton prévisionnel financier

Même si tu ne cherches pas d’investisseurs, rédiger un business plan reste utile. Il te servira de boussole pour anticiper tes dépenses, fixer tes objectifs et éviter les mauvaises surprises.

💡 En Espagne, il existe des dispositifs pour financer les jeunes entreprises, comme les programmes régionaux ou les prêts ICO. Un atout non négligeable pour donner un coup de pouce à ton lancement.

6 - Créer son statut d’entrepreneur

Il n’existe pas qu’une seule façon de se lancer dans l’entrepreneuriat. Tu peux développer un solo business, reprendre une entreprise, devenir franchisé, créer une agence… Les possibilités sont nombreuses et chacune a ses particularités.

Et ces choix ne sont pas qu’une question de modèle économique. Ils ont aussi un impact administratif via ta forme juridique. Plusieurs options existent alors :

  • Autónomo pour les indépendants qui travaillent seuls ; 
  • Sociedad Anónima pour les projets ambitieux nécessitant un capital important ; 
  • Sociedad Limitada pour les petites et moyennes entreprises.

À toi de choisir celui qui correspond à ton activité, à ton budget et à tes objectifs. Et si tu es expatrié, n’hésite pas à consulter un gestor. Les subtilités légales peuvent être déroutantes, même pour un natif. Alors fais-toi accompagner afin de faire les bons choix dès le départ.

 

En osant te lancer dans l’entrepreneuriat, tu as déjà fait une partie du chemin. Maintenant, il te reste à trouver des clients pour donner vie à ton projet.

Sommaire