Devenir indépendant, c’est gagner en liberté ! La liberté de choisir ses missions, ses clients, ses horaires, son organisation, son lieu de travail, … Mais en contrepartie, tu dis aussi au revoir au confort offert par le salariat et laisse place aux montagnes russes financières du freelancing. Et oui, s’il y a des mois où les missions pleuvent en abondance, il y en a aussi où les clients pointent aux abonnés absents. Ton compte en banque risque de subir ces fluctuations. Ce qui peut mettre en danger la pérennité de ton activité professionnelle. Alors comment gérer tes revenus irréguliers en tant que freelance ? Je te donne quelques pistes.
Si les revenus du freelance sont souvent irréguliers, il est toujours possible de les anticiper. Et ce, de plusieurs manières :
En principe, la facture est réglée une fois que la prestation est délivrée. Mais, s’il s’agit d’un projet qui se déroule sur plusieurs mois, je te conseille d’étaler les versements pour éviter de te retrouver dans le rouge.
En plus de t’aider à mieux gérer les fluctuations de revenus, ça te permettra aussi d’anticiper les efforts de prospection pour les prochains mois.
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Les revenus peuvent être fluctuants. Mais les dépenses, elles, ne le sont pas. Et ce, qu’elles soient perso ou pro. Je te conseille donc de faire une liste de tous tes frais professionnels et personnels. Par exemple :
Toutes ces dépenses ne sont pas forcément mensuelles. Il y en a certaines qui n’apparaissent que tous les 3 ou tous les ans. Alors pour t’aider à mieux gérer tes finances, je te conseille d’utiliser un calendrier financier et de budgétiser tes frais. C’est-à-dire, faire la somme de toutes tes dépenses et de le diviser par 12. C’est la trésorerie minimum que tu dois avoir chaque mois sur ton compte en banque. Et ce, même si tes revenus de freelance sont irréguliers.
Si les revenus irréguliers sont une habitude chez toi, les périodes de stress doivent s’accumuler. D’autant plus si tu as beaucoup de dépenses.
Alors pour t’éviter une attaque, traque l’ensemble de tes dépenses. Sont-elles vraiment toutes nécessaires ? Je te conseille de faire le point. Par exemple :
En tant que freelance, tu auras forcément des revenus irréguliers. Même si ton activité tourne bien, il y aura toujours des moments où les rentrées d’argent se feront plus rares (période de Noël, vacances d’été, ou simplement manque de prospection, ….). Ça fait partie de la vie de l’auto-entrepreneur, et c’est aussi ça qui rend l’aventure si excitante. Pour autant, tu peux mettre en place plusieurs dispositions pour éviter de te mettre en danger financièrement. Et ça passe évidemment par la constitution d’une épargne de sécurité.
L’idée c’est de faire face en cas de coup dur, lorsque les missions se font plus rares. Ce fonds d’urgence te permettra alors de payer tous tes frais mensuels récurrents, mais aussi de régler les dépenses imprévues.
En plus d’améliorer la gestion de tes finances personnelles, ce filet de sécurité est aussi un excellent moyen de réduire le stress malgré l’irrégularité de tes revenus. Et oui, quand tu es à sec (ou presque), sans aucune mission freelance en perspective, c’est souvent la panique à bord. Pour remplir les caisses, tu pourrais dire oui à tous types de missions (même celles qui sont mal payées, ennuyeuses, pas en accord avec tes valeurs, ou avec des clients désagréables). Pas vraiment l’idéal pour t’épanouir dans ta vie de freelance. À l’inverse, si tu as un matelas de sécurité, tu peux déjà relativiser sur ton besoin d’argent. Comme tu sais que tu as suffisamment de fonds pour tenir plusieurs mois (même sans travailler), tu pourras plus facilement accepter des missions qui te correspondent.
Mais alors comment mettre de côté quand on a des revenus irréguliers ?
Pour se constituer une épargne de sécurité, l’idéal est de mettre systématiquement de l’argent de côté. Et ce, en début de mois. Mais avec des revenus irréguliers en freelance, c’est pas si facile. Dans ce cas, ça dépend surtout de 3 paramètres :
Dans cet article, je te donne des astuces pour faire face aux revenus irréguliers du freelance. Et pour cela, l’épargne est la clé. Mais au-delà d’anticiper les éventuelles fluctuations financières, cette épargne peut aussi servir d’autres objectifs. Je te conseille donc de la ventiler en plusieurs catégories :
C’est ta réserve à court terme qui te permet de mieux gérer les revenus irréguliers. Dans ce cas, une épargne de précaution correspondant à 6 mois de salaire est idéale. Par exemple, si tu as besoin de 1 500 € pour payer toutes tes charges fixes, tu dois mettre 9000 € de côté. Par exemple sur un livret A ou un livret de développement durable (LDD). Ils sont peu rémunérateurs, mais l’argent est dispo immédiatement.
Un mariage, l’achat d’un nouvel ordinateur, des vacances aux Bahamas, … tous ces événements peuvent impacter lourdement ton budget. Pour autant, pas question de se priver de ces bons moments. Alors anticipe-les au maximum pour éviter les fins de mois difficiles.
Si tu prévois d’acheter une nouvelle voiture ou un bien immobilier, tu auras besoin de fonds suffisants (soit pour payer cash, soit pour rassurer la banque avec un apport). Alors dédie une partie de ton épargne à la réalisation de ces projets.
Il s’agit surtout de placer ton argent pour le faire fructifier. Là encore, tu as les investissements immobiliers, mais aussi la bourse, la crypto, les matières premières, … Ces placements t’aideront à atteindre la véritable liberté financière en tant que freelance. Pour cela, tu peux utiliser une assurance vie, un PEA ou un compte titre.
Tu l’auras sans doute compris, ça va par ordre de priorité. Ne va pas investir d’argent en bourse, si tu n’as même pas d’épargne de précaution pour faire face aux revenus irréguliers. Si tu fais ça, il te sera plus difficile (et surtout plus coûteux) de sortir l’argent en cas de période creuse.
En tant que freelance, tu ne dois plus seulement vérifier ton compte de temps en temps. Tu gères désormais une entreprise (même si tu es tout seul). Il faut donc penser comme un professionnel. C’est-à-dire gérer ta compatibilité avec la plus grande attention. Et pour cela, tu dois impérativement séparer tes comptes pro et perso.
D’une part, ça te permet de respecter tes obligations fiscales et comptables. Si tu es en SASU ou en EURL, la loi exige l’ouverture d’un compte professionnel. En revanche, si tu es en micro-entreprise, ce n’est pas obligatoire. À moins que ton chiffre d’affaires dépasse les 10 000 € (ce qui arrive très rapidement). Dans ce cas, un compte dédié à ton activité professionnelle suffit.
D’autre part, ça te permet de mieux gérer tes rentrées d’argent, et donc tes revenus irréguliers. Et oui, tout l’argent que tu reçois en freelance ne va pas directement dans ta poche. Il y en a une grande partie qui va à l’État, mais qui peut également être utilisée pour tes investissements.
D’ailleurs, si tu veux développer ton activité ou simplement acheter une maison, ton banquier sera beaucoup plus enclin à te prêter de l’argent si tu lui démontres ta capacité à gérer ton budget. Et ça passe justement par une séparation de tes comptes.
Les revenus irréguliers font partie de la vie du freelance. Tu dois apprendre à vivre avec et ne pas désespérer quand les missions ne sont pas au rendez-vous.
Personnellement, je pense que la réussite du freelance dépend en grande partie de son mindset. Si tu te montres défaitiste et peu sûr de toi, pas sûr que tu parviennes à attirer du positif dans ta vie.
Sans oublier que ton attitude se reflète directement auprès de tes clients (ou prospect). Alors si tu as un rendez-vous client et que tu affiches un certain désespoir, ton prospect le ressentira directement, sans même que tu t’en rendes compte. Il n’aura donc pas forcément envie de te confier une mission. Et le cercle vicieux recommencera.
Jusqu’à ce que tu changes d’état d’esprit. Même si le nombre de missions n’est pas encore au rendez-vous, garde confiance et continue de prospecter. Tu peux tester de nouvelles méthodes, demander conseil, améliorer ton offre, faire appel à ton réseau, publier sur les réseaux sociaux …. En persévérant, les missions viendront à toi. Il faut juste garder confiance.
Même si les revenus irréguliers sont courants chez les travailleurs non salariés, ce n’est pas une fatalité en soi. Et oui, tu peux anticiper les périodes creuses en continuant à prospecter tout au long de ta vie de freelance. Je te conseille d’y consacrer 1 ou 2 heures minimum par semaine, même si tu as beaucoup de missions en cours.
Alors si tu es déjà bien occupé avec tes clients actuels, tu n’es pas obligé d’envoyer des emails de prospection. En revanche, tu dois rester visible sur les réseaux sociaux. Personnellement, je suis freelance en BtoB et je trouve que LinkedIn est une véritable mine d’or pour développer son réseau et trouver des clients. Mais ça peut aussi être Instagram, Facebook, TikTok, … en fonction de ta cible.
Quand tu es sous l’eau, impossible de continuer à prospecter, me diras-tu. Mais c’est là une grosse erreur qui contribue fortement à tes recettes irrégulières. Tu dois donc apprendre à optimiser ton organisation pour mieux gérer les périodes de rush. D’une part, pour anticiper les périodes creuses. D’autre part, pour prendre soin de ta santé mentale et garantir la pérennité de ton auto-entreprise.
En plus, quand tu as de nouveaux clients, c’est plus facile d’augmenter ton TJM (et donc d’épargner davantage pour le futur).
Bien souvent, les freelances effectuent des missions ponctuelles. Et c’est là que les revenus irréguliers arrivent en force. Lorsque la mission est terminée, c’est la panique pour trouver de nouveaux clients. Alors pour éviter ces montagnes russes émotionnelles (et financières) fidélise tes clients au maximum, à travers des forfaits.
Par exemple :
L’idée est d’anticiper les besoins de tes clients pour avoir des revenus récurrents, malgré la ponctualité de certaines missions.